Dans l’orientation vers les autres, nous avons trois schémas :
Assujettissement et soumission à l’autorité
Soumission à l’autorité. Je vais obéir et incarner l’enfant modèle en permanence. Je ne donne pas mon avis, et je me persuade que mon attitude est la bonne car comme ça, j’évite le conflit. Je vais souvent m’oublier et me négliger. J’ai même tendance à ne pas exprimer mes émotions et particulièrement la colère.
J’en veux aux autres. Mon rapport à l’autre est souvent binaire et exprimé sous la forme du dominé/dominant. Ce schéma rend le comportement influençable, ce qui va créer une sur-adaptation permanente. L’adulte soumis à ce schéma s’éloigne de lui-même petit à petit et renforce l’idée qu’il a dès lors besoin de l’autre.
La personne sous l’influence de ce schéma se soumet la plupart du temps et explose ponctuellement. C’est une bombe à retardement, soit vers les autres soit envers lui-même. Souvent, il est en colère envers l’autre et va chercher à le dominer. Dans ses habitudes et tentatives de solutions, il va paradoxalement se mettre dans une position de soumission/adaptation craintive par réflexe. Le schéma inconditionnel racine est soit l’abandon, soit l’imperfection et la honte. Il a grandi avec la critique et s’est soumis à l’autre pour plaire et éviter la critique. La personne qui se voit activer son schéma d’assujettissement est souvent entourée de personnes narcissiques, à forte personnalité qui, souvent, manipulent.
Lorsque la personne se retrouve coincer entre son schéma activé et ses tentatives de solutions qui renforcent ce schéma alors on parle de schéma envahissant et qui génère et procure de la souffrance.
L’enfant à eu certainement des parents qui ont demandé à l’enfant de se soumettre à une forte autorité. L’enfant n’exprime pas ses besoins et avale ses émotions. L’enfant est obéissant non pas par compréhension de la demande mais par crainte et peur de ce qu’il va lui arriver s’il n’obéit pas (punition, rejet, jugement, violence, critiques..).
Voici une vidéo de la psychologue Marion Martinelli qui explique en détail ce schéma :
Abnégation
Le schéma d’abnégation ressemble au schéma de l’assujettissement. Néanmoins, il se différencie par le fait qu’il n’y a pas de relation dominant/dominé dans le schéma d’abnégation.
Ce schéma est lié au fait que la personne va toujours faire passer les besoins de l’autre avant les siens. Ce n’est pas une soumission à l’autre mais bien une préférence apprise : « Le bien-être de l’autre est plus important que le mien ». « Si l’autre va bien, alors je vais bien ». Ce schéma est observé chez les personnes très orientées vers l’autre, avec une grande empathie et une hypersensibilité. La personne soumise à ce schéma a peur de blesser l’autre et se sent très vite coupable si l’autre se sent mal. S’il s’occupe de lui-même, il va penser qu’il est égoïste.
Peur d’être « désaimé », ce schéma est en lien avec le schéma d’abandon.
Hyperresponsable, la personne porte plus qu’elle ne doit et reproche aux autres de ne rien faire. Elle se plait d’avoir trop mais n’a aucune idée de comment faire moins. Le biais cognitif étant que « faire moins » c’est mal.
« Faire plaisir à tout prix » est son mantra.
Voici une vidéo de la psychologue Marion Martinelli qui explique en détail ce schéma :
Besoin d’approbation
Besoin de reconnaissance et d’approbation excessif. Impossible pour la personne adulte de valider par lui-même ses choix. Le regard de l’autre, son avis et son aval sont un critère pour fonctionner.
Il se dit « Je n’ai aucun critère interne de satisfaction ». Grande difficulté à choisir son métier, son partenaire de vie.
Les besoins de reconnaissance sont liés à notre apprentissage dès l’enfance. A-t-on pris le temps de combler mon besoin d’avoir un avis ? Comment m’a-t-on appris à analyser le « pour et le contre » et à faire confiance à mon avis ? Cette étape n’est possible que si j’ai reçu de mes parents (ou figure d’autorité) de l’encouragement et des signes de reconnaissance positifs qui stimulent ma confiance en moi et en mes compétences. L’adulte sain est capable d’aller chercher des points de vue extérieurs à lui pour ensuite trier ce qu’il a reçu et évaluer ce qu’il pense juste de faire. Il va activer son état critique et tenir compte ou pas des avis des autres. L’adulte soumis à son schéma de besoin de reconnaissance est incapable d’envisager son propre point de vue. Il est d’ailleurs perdu lorsqu’il reçoit des avis différents des personnes qu’il sollicite.