Nous distinguons ici 4 schémas :
Sur-contrôle émotionnel
Je ne peux pas exprimer mes émotions. D’ailleurs la personne n’a jamais appris à regarder, entendre et reconnaître ses propres émotions. C’est comme si l’univers des émotions, des sensations étaient sous cloche.
Mais pourquoi? Sans doute cette personne n’a-t-elle pas reçu de mode d’emploi. Peut-être n’y avait-il pas de place pour cela enfant? Le risque était peut-être trop fort, l’enfant pouvait recevoir une remarque, un reproche, une insulte ou voir une menace de coups.
Le contrôle excessif des réactions spontanées (actions, sentiments, paroles) est là généralement pour éviter les erreurs, la désapprobation d’autrui, les catastrophes, le chaos ou par peur de ne pouvoir maîtriser ses impulsions. On peut distinguer ce qui est de l’ordre de l’expression interdite et de sa conséquence:
- La répression de la colère et de l’agressivité.
- La répression d’impulsions positives (joie, affection, excitation sexuelle, jeux).
- La difficulté à reconnaître ses propres faiblesses, ou à exprimer facilement ses propres sentiments ou besoins. Souvent ces attitudes sont appliquées aux proches.
Conséquence :
Le besoin compulsif d’ordre et de précision. L’adhérence excessive à la routine et au rituel.
Le schéma de sur-contrôle peut également provenir d’un traumatisme. Dans ce cas, il sera indiqué de travailler avec les mouvements bilatérales des yeux (EMDR) et de faire un travail à ce niveau.
Perfectionnisme et idéaux exigeants
Avec une exigence énorme envers lui-même, le perfectionniste à tendance à se mettre la barre haute, parfois très haute et très souvent TROP HAUTE. Sensation d’échec insupportable. Perception de honte, de nullité, d’incapacité de soi-même. Si la personne soumise à ce schéma échoue un projet, c’est parce que (se dit-elle) elle n’a pas été à la hauteur.
Grande culpabilité, la personne vit un stress débordant et trouve des parades pour le gérer (le contrôle). Jusqu’à ce que l’élastique lâche et mette l’individu face à une absence totale de contrôle. Stress et angoisse plus élevée encore, la personne est coincée entre deux solutions opposées qui amènent au même symptôme d’angoisse.
Ce schéma implique une grande exigence vers l’extérieur également. Dans les relations mais également dans les organisations et la société en générale. Trop souvent insatisfait, car très idéaliste, son attention est constamment mise sur ce qui n’est pas parfait. Ce qui l’emmène dans un cercle vicieux sans issues.
Ce schéma de perfectionnisme et idéaux exigeant est souvent lié au schéma inconditionnel de l’imperfection et honte. Mais il est aussi une caractéristique des hypersensible et des neuro-atypiques. Dans les deux cas, il sera nécessaire d’apprendre à gérer ce schéma pour ne pas qu’il envahisse l’individu comme une mauvaise herbe envahi les fleurs en recherche de développement.
Négativisme & Pessimisme
« Mieux vaut anticiper les catastrophes que de les subir. Au moins, si je les prévois je les contrôle » se dit l’adulte sous l’emprise de son schéma de négativisme.
Ce schéma est souvent le résultat du schéma inconditionnel de la méfiance et l’abus. L’adulte craint et se méfie de l’optimisme. Il se méfie de l’eau qui dort et est sur ses gardes. Difficile de se laisser aller à l’optimisme, quelque chose va venir le décevoir, ce réjouir c’est dangereux. Mieux vaut voir le verre à moitié vide, ça évite les déception. Souvent, dans ce type de comportement de négativisme, il y a une déception vécue par l’enfant. Des attentes non remplie et un climat semé de déception.
Contrairement au schéma de l’échec, le schéma de négativisme est extérieur à la personne. Il anticipe des événements extérieurs à lui. L’échec est directement lié à la personne. Il en est le créateur.
Voici un court-métrage qui nous montre quel regard porté sur la réalité (qui elle n’est ni rose, ni noire). C’est notre regard qui influe notre réalité.
Il y a TA réalité, MA réalité et LA réalité.
Parfois, rencontrer des personnes à la réalité optimiste peut nous apprendre à changer notre perception du monde. Je vous souhaite du plaisir à regarder ce condensé de créativité.
Punition
La tendance à se montrer intolérant, très critique, impatient et à » punir » les autres, et soi-même, s’ils n’atteignent pas le niveau de perfection que l’on exige. Ceci entraîne : la difficulté à pardonner les erreurs ou les imperfections – en soi ou chez les autres – l’incapacité de considérer les circonstances atténuantes; et un manque d’empathie, de flexibilité, ou l’incapacité d’admettre un autre point de vue.